
Des scènes de tension ont éclaté à Paramount, une ville à majorité hispanique du comté de Los Angeles, où des travailleurs sans-papiers ont été arrêtés devant un magasin de bricolage Home Depot. Ces nouvelles détentions s’inscrivent dans une série de 118 arrestations survenues au cours de la semaine. Ces événements ont provoqué des protestations dans l’agglomération de Los Angeles, les manifestants tentant parfois de s’opposer aux opérations des services d’immigration. En réponse, Donald Trump a ordonné le déploiement de la Garde Nationale dans la mégalopole californienne, dont les premiers soldats sont arrivés tôt ce dimanche matin.
Los Angeles s’est pourtant déclarée « ville sanctuaire » pour les immigrés en novembre 2024, à la suite de l’élection de Donald Trump, rejoignant d’autres métropoles américaines en désaccord avec la politique migratoire du président. Ce statut implique notamment de limiter le partage d’informations avec les autorités fédérales et, dans certains cas, d’interdire aux polices locales d’interpeller un immigré en situation irrégulière sur la seule base de son statut migratoire. L’objectif est de ne pas utiliser les ressources municipales contre les personnes immigrées.
Malgré cette position, la police de l’immigration (ICE) a intensifié ses opérations, entraînant des heurts avec les manifestants. La police de Los Angeles a affirmé ne pas avoir participé directement aux arrestations mais avoir protégé les agents fédéraux. Des manifestants ont été interpellés pour s’être opposés aux membres de l’ICE. Le déploiement de 2 000 gardes nationaux par Donald Trump vise à « remédier à l’anarchie » selon la Maison Blanche, mais le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a qualifié cette décision de « délibérément incendiaire », estimant qu’elle ne ferait qu’aggraver les tensions.