
La minisérie britannique « Adolescence », abordant les ravages des contenus masculinistes sur les jeunes via les réseaux sociaux, sera bientôt un support pédagogique en France. Annoncée par la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, cette initiative vise à sensibiliser les élèves dès la classe de quatrième.
Le producteur de la série, diffusée sur Netflix, a accordé les droits au ministère de l’Éducation, qui développera cinq séquences pédagogiques. Ces extraits, déjà utilisés dans les collèges et lycées britanniques, sont jugés « très représentatifs de la violence qui peut exister chez des jeunes » et seront visionnés avec un accompagnement pédagogique.
Au Royaume-Uni, Downing Street avait déjà souligné l’importance de cette série pour « empêcher que les jeunes garçons soient entraînés dans un tourbillon de haine et de misogynie ». L’objectif est de lutter contre la surexposition aux écrans, la banalisation de la violence en ligne et la propagation des thèses masculinistes, des idéologies misogynes prônant la violence envers les femmes.
La série « Adolescence » suit l’histoire d’un adolescent britannique de 13 ans, Jamie, accusé d’avoir poignardé une camarade. Chaque épisode explore l’influence de l’idéologie masculiniste sur le jeune, la sidération de son entourage et l’impuissance des adultes face à l’impact des réseaux sociaux.
Parallèlement, la ministre a abordé la question de l’antisémitisme à l’école, suite à des tags découverts au Havre. Le ministère actualisera son guide pour les chefs d’établissement et les professeurs, afin de mieux réagir aux nouvelles formes d’antisémitisme, notamment les « refus d’enseignement » et l’antisionisme dérivant en antisémitisme.