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Face aux risques géopolitiques et climatiques, l'entreprise doit se réinventer. L'ouvrage « L'État du management 2025 » explore les limites des systèmes classiques et promeut de nouvelles logiques pour concilier enjeux économiques et sociétaux, tout en gérant l'épuisement professionnel des cadres.

Face aux « risques toujours plus pressants » liés au contexte géopolitique et aux urgences climatiques, les entreprises doivent impérativement se réinventer. Cette transformation est un « impératif à l’heure de l’anthropocène », comme le soulignent les auteurs de L’État du management 2025 (La Découverte, 128 pages). Cet ouvrage, dirigé par Sarah Lasri, Céline Michaïlesco et Sébastien Damart, explore les leviers de cette transition, interrogeant les « limites et inconsistances des systèmes classiques » pour promouvoir l’« exploration et l’expérimentation de nouvelles logiques ».

En s’appuyant sur les travaux du laboratoire Dauphine Recherches en Management (DRM), les chercheurs analysent le pouls des organisations, détaillant les mutations en cours et leurs enjeux managériaux. Ils mettent en lumière la difficulté des entreprises à concilier des objectifs économiques avec leurs multiples impacts sociétaux. L’ouvrage critique les pressions de marché qui favorisent des pratiques telles que les licenciements et restructurations, percevant le salarié comme une simple « charge comptable, privé d’humanité ».

Les auteurs insistent également sur les défis des cadres, confrontés à l’épuisement professionnel, ce qui les pousse de plus en plus à se syndiquer – une tendance notable pour cette catégorie traditionnellement peu militante. Cette situation introduit une nouvelle complexité : les entreprises doivent reconsidérer leur management pour « conserver la capacité à mobiliser les femmes et les hommes et à susciter la motivation ».

Pour répondre à la difficile conciliation des « enjeux sociétaux pluriels » et de la « garantie de la pérennité économique », l’hybridité est proposée comme une solution. Un chapitre dédié à cette approche décrit les organisations qui l’adoptent comme de véritables « laboratoires d’expérimentation où sont testées et négociées de nouvelles règles organisationnelles, managériales et économiques », permettant ainsi de gérer ces « injonctions contradictoires ».

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