
Devant un Spike Lee incrédule, Carlos Alcaraz a réalisé l’impensable en finale de Roland-Garros, s’imposant face à Jannik Sinner. Ce match, d’une durée record de près de cinq heures et demie, a tenu toutes ses promesses. L’Espagnol, mené deux sets à zéro et confronté à trois balles de match, a fait preuve d’une résilience exceptionnelle pour remporter la rencontre en cinq manches (4-6, 6-7, 6-4, 7-6, 7-6).
Carlos Alcaraz avait pourtant prévenu. « Je crois que ce sera un super dimanche pour les fans du tennis », avait-il prophétisé, avant d’ajouter : « Dans un Grand Chelem, on a toujours le temps de revenir. » Une prophétie qui s’est avérée juste, les deux joueurs offrant un spectacle digne d’un blockbuster. Dès le premier jeu, long de douze minutes, les 15 000 spectateurs du court Philippe-Chatrier ont compris qu’ils assisteraient à un moment historique. Cinq heures plus tard, leur conviction était faite : ils venaient d’assister à l’un des matchs du siècle.
Ce triomphe marque le cinquième titre majeur pour Alcaraz, et c’est la première fois dans l’ère Open qu’un joueur remporte le tournoi après avoir sauvé une balle de match en finale. Ce duel a également établi un record de durée pour une finale de Roland-Garros, surpassant l’édition de 1982. Alcaraz rejoint ainsi des légendes comme Gustavo Kuerten et Rafael Nadal en devenant le troisième homme de ce siècle à défendre avec succès sa couronne à Roland-Garros. Ce match restera gravé comme un moment clé de la nouvelle ère du tennis masculin.