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La Conférence des Nations unies sur l'océan (UNOC) se tiendra à Nice en juin 2025 pour renforcer la protection marine. Malgré l'urgence, les objectifs sont modestes et l'absence des États-Unis, en faveur de l'exploitation minière des fonds marins, pèse lourdement. La France pousse pour la ratification du traité sur la haute mer face à la pollution plastique et le court-termisme.

La troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), prévue à Nice du 9 au 13 juin 2025, est un événement salué dans un contexte où la **protection de l’environnement** fait face à de nombreuses attaques. Après les accords de la COP29 à Bakou et de la COP sur la biodiversité à Rome, cette rencontre confirme la persistance d’un multilatéralisme souvent mis à l’épreuve. Cette conférence vise à **accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan** [3, 16]. Elle est cruciale pour soutenir la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable n°14, le moins bien financé de tous les ODD.

Cependant, les ambitions de l’UNOC apparaissent modestes face aux menaces qui pèsent sur l’océan, un puits de carbone essentiel absorbant 25 % à 30 % du CO2 émis par l’activité humaine. Les problèmes sont bien connus : acidification due au réchauffement climatique, pollutions diverses, et la **surpêche** [14]. Contrairement aux COP climatiques, l’UNOC ne se conclura pas par un accord contraignant, mais cherchera plutôt à maintenir la mobilisation en faveur de cette cause universelle. La conférence s’appuiera sur les instruments existants pour forger des partenariats et soutenir les processus en cours qui contribuent à la conservation et à l’utilisation durable des océans [3].

La France, co-organisatrice de l’événement avec le Costa Rica, tentera de faire avancer la **ratification du traité sur la haute mer**, adopté en 2023. Ce traité, également connu sous l’acronyme BBNJ, vise la protection de la biodiversité dans les eaux internationales [12, 19, 23, 24]. La France a déjà ratifié ce traité en novembre 2024, marquant un engagement fort pour sa mise en œuvre rapide avant l’UNOC 2025 [15, 24]. Le volontarisme des participants concernant la protection des aires marines protégées au sein des zones économiques exclusives sera aussi examiné.

L’absence notable des États-Unis à cette conférence, sous l’administration de Donald Trump, est un facteur de poids. Les États-Unis sont perçus comme incarnant une réaction anti-environnementale, nourrie par un nationalisme exacerbé et un **obscurantisme** qui cherche à réduire au silence la science et ses constats [1, 4, 9, 5]. Cette posture s’est illustrée le 24 avril 2025 par la signature d’un décret présidentiel ouvrant la voie à l’**exploitation minière des grands fonds marins** au-delà des juridictions nationales [2, 8, 10, 13, 17]. Cette décision représente une offensive renouvelée contre la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et l’Autorité internationale des fonds marins, que les États-Unis ne reconnaissent pas [17].

Le court-termisme est la principale cause des menaces pesant sur l’océan. La **pollution plastique**, qui sera abordée à Nice, prend une ampleur croissante. Il en va de même pour le chalutage de fond, illustrant le dilemme entre la nécessité de protéger la biodiversité et les coûts économiques et sociaux associés. Ce dilemme est l’une des raisons des revers subis par les défenseurs de l’environnement en France, dans l’Union européenne et ailleurs [21, 22]. Tenter de le surmonter est plus que jamais impératif pour l’avenir de nos océans et de la planète.

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