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La finance reste un monde d'hommes, avec des inégalités persistantes dès l'enfance. Les filles reçoivent moins d'argent de poche et sont moins encouragées à investir, ce qui affecte leur culture financière adulte. Les stéréotypes et les biais renforcent ces disparités, limitant l'accès des femmes aux postes de direction et aux opportunités d'investissement. Des efforts sont nécessaires pour promouvoir une réelle égalité financière.

Malgré des décennies d’avancées vers l’égalité des sexes, la finance reste un domaine profondément marqué par le genre. Cette réalité est façonnée par des normes sociales ancrées, des messages publicitaires stéréotypés et des biais persistants à tous les niveaux. L’écart commence dès le plus jeune âge, influençant la manière dont les enfants appréhendent et gèrent l’argent, et il se poursuit jusqu’aux sphères les plus élevées de l’investissement.

Une récente étude menée au Royaume-Uni révèle que les jeunes filles sont désavantagées financièrement dès 6 ans, recevant moins d’argent de poche que les garçons. Cette différence précoce permet aux garçons non seulement de disposer de plus d’argent, mais aussi d’épargner davantage dès l’enfance. Ces premières expériences sont cruciales : si les filles ont moins d’opportunités de manipuler l’argent, elles abordent l’âge adulte avec un handicap en matière de culture financière et de capacité à prendre des décisions d’investissement éclairées. [1]

Les stéréotypes de genre persistent tout au long de l’enfance et de l’adolescence, inculquant aux filles que la finance n’est pas leur domaine. Une enquête allemande montre que les parents discutent davantage de sujets financiers avec leurs fils, les encourageant à investir, contrairement à leurs filles. En conséquence, les femmes adultes affichent souvent une confiance et une culture financière moindres. En Allemagne, par exemple, seulement 18 % des femmes investissent en Bourse, contre 32 % des hommes. [1]

Les publicités renforcent ces perceptions en représentant fréquemment les femmes comme passives ou inexpérimentées en matière d’argent, ce qui consolide l’idée que la finance ne leur est pas destinée. Ces inégalités se manifestent également dans le monde professionnel, où les femmes sont sous-représentées aux postes de direction dans le secteur financier. [4]

Les salaires des femmes demeurent inférieurs à ceux des hommes, même à temps de travail égal, et elles sont souvent concentrées dans des emplois précaires et moins bien rémunérés. [5, 8, 9] Pour combler cet écart, il est essentiel de cibler les femmes par l’inclusion financière et de leur offrir un accès égal aux services financiers, accompagné d’une éducation financière adaptée. [6]

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