
Le conflit en Ukraine continue de s’intensifier, marqué par des tensions croissantes autour des échanges de prisonniers et des développements militaires stratégiques. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a vivement critiqué la Russie ce dimanche, l’accusant de mener un « jeu sale et politique » concernant le prochain échange de prisonniers. Selon M. Zelensky, si Moscou ne respecte pas l’accord, cela « jetterait un grand doute » sur les efforts diplomatiques visant à mettre fin à plus de trois ans de guerre. L’Ukraine avait pourtant annoncé plus tôt que l’échange de prisonniers et de corps de soldats tués, prévu initialement ce week-end, se déroulerait « la semaine prochaine », tout en dénonçant le « jeu informationnel déloyal » de la Russie.
Sur le front, l’armée russe a affirmé avoir lancé une offensive dans l’oblast de Dnipropetrovsk, une zone ukrainienne cruciale bordant le territoire annexé de Donetsk. Cette annonce n’a pas été confirmée visuellement et l’armée ukrainienne, par la voix d’Andri Kovaliov, a démenti cette progression, assurant que les combats se poursuivaient à Donetsk et que les forces ukrainiennes tenaient leurs positions à Dnipropetrovsk. Le bombardement russe d’une localité de cette région a néanmoins causé la mort d’un homme et fait des blessés, endommageant des infrastructures.
Par ailleurs, des révélations inattendues ont émergé concernant le constructeur automobile français Renault. L’entreprise a confirmé avoir été contactée par le ministère des Armées pour implanter une production de drones en Ukraine, destinés aux armées ukrainienne et française. Renault a précisé qu’aucune décision n’avait été prise à ce stade, en attente de précisions sur ce projet. Cette initiative, révélée par le ministre Sébastien Lecornu, vise à combler le retard de l’armée française en matière de drones, alors que l’Ukraine prévoit d’en utiliser plus de 4,5 millions en 2025 pour contrer l’ennemi. La situation reste donc volatile, avec des implications diplomatiques et militaires majeures.