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Le groupe La République en Marche (LREM) à l'Assemblée nationale a perdu sa majorité absolue suite à de nombreuses démissions et exclusions, un fait inédit pour un groupe majoritaire sous la Cinquième République.

Depuis 2017, le groupe La République en Marche (LREM) à l’Assemblée nationale a connu une importante hémorragie de ses effectifs. Démissions et exclusions ont privé les Marcheurs de leur majorité absolue, un phénomène inédit pour un groupe majoritaire sous la Cinquième République. Le départ le plus récent est celui de Mustapha Laabid, élu d’Ille-et-Vilaine, qui a démissionné de son mandat après avoir été condamné à trois ans d’inéligibilité pour abus de confiance.

Le parti d’Emmanuel Macron, qui comptait 314 députés sur 577 à son arrivée, a perdu 45 sièges, soit 14% de ses effectifs. Avec seulement 270 élus aujourd’hui, LREM ne dispose plus de la majorité absolue. Cependant, le groupe peut toujours compter sur l’appui de ses 58 alliés du MoDem et de ses 22 partenaires du groupe Agir ensemble pour l’adoption des textes de loi.

Ces départs ont profondément modifié le visage de l’hémicycle, favorisant la création de nouveaux groupes politiques. Une majorité des ex-LREM ont choisi de démissionner en raison de désaccords profonds sur la ligne politique du parti. Parmi les motivations invoquées figurent le manque de démocratie interne, des ambitions environnementales et sociales jugées insuffisantes, ou encore la désapprobation du recours à l’article 49-3 sur les retraites.

Quatre députés ont également été exclus du groupe, notamment pour avoir voté contre des textes majeurs, comme Sébastien Nadot, opposé au budget 2019, et Martine Wonner, en désaccord avec le plan de déconfinement. De M’jid El Guerrab, le premier démissionnaire, aux derniers transfuges, cette hémorragie marque un tournant significatif pour la majorité présidentielle.

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