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Emmanuel Macron a appelé à une « mobilisation générale » pour l'océan lors de l'UNOC à Nice, face à la surchauffe, la pollution et la surpêche. Le traité sur la haute mer est en bonne voie de ratification. Les fonds marins et le chalutage sont au centre des débats, tandis que de nouvelles initiatives scientifiques comme l'IPOS et un « jumeau numérique » de l'océan sont lancées.

Le président Emmanuel Macron a lancé un appel vibrant à la « mobilisation générale » pour l’océan, lors de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) à Nice ce lundi 9 juin. Soulignant que si la Terre se réchauffe, l’océan, lui, est « en ébullition », le chef de l’État a insisté sur l’urgence de protéger cet écosystème vital. La conférence, qui réunit plus de soixante chefs d’État et de gouvernement jusqu’au 13 juin, vise à contrer la surchauffe, la pollution et la surpêche qui menacent gravement les mers du globe. [4, 5, 17]

Le multilatéralisme est apparu comme la réponse primordiale, selon le président français, qui a martelé que le climat et la biodiversité ne sont pas des « questions d’opinion, mais de faits scientifiquement établis ». Cette position a été appuyée par le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, dénonçant la menace de l’unilatéralisme. Emmanuel Macron a fermement réaffirmé que des zones telles que le Groenland et les abysses ne sont « pas à vendre », en réponse aux velléités d’exploitation minière unilatérale de l’administration Trump. [4, 12, 25]

Un point majeur de cette conférence est l’avancement de la ratification du traité sur la haute mer. Emmanuel Macron a annoncé avec satisfaction que l’accord politique était « obtenu », avec une cinquantaine de ratifications déjà déposées et quinze pays s’étant formellement engagés à les rejoindre. Ce traité, signé en 2023, entrera en vigueur cent vingt jours après la soixantième ratification, marquant une étape décisive pour la protection des eaux internationales. [5, 10, 15, 20, 28, 31]

La question du chalutage de fond, pratique de pêche décriée pour son impact environnemental, a également été au cœur des discussions. La France a annoncé une limitation de cette méthode dans ses aires marines protégées (AMP) pour préserver les fonds marins. Cependant, cette mesure n’a pas pleinement satisfait les ONG, qui pointent un « manque d’ambition ». Le chalutage de fond est notamment critiqué pour son rôle dans les émissions de CO2 et les dommages irréversibles infligés aux habitats marins sensibles comme les herbiers et les coraux. [2, 4, 6, 9, 16, 17, 19, 23]

Sur le plan scientifique, la conférence est marquée par le lancement de l’International Platform for Ocean Sustainability (IPOS), une plateforme conçue pour conseiller les États sur leurs engagements en matière de développement durable de l’océan. [21, 29, 30, 33, 35] De plus, la société Mercator, spécialiste de la surveillance océanique, se transformera en organisation internationale et prévoit de développer un « jumeau numérique » de l’océan pour une meilleure compréhension des phénomènes marins, notamment les cyclones. [3, 7, 14, 24, 27] Enfin, une coalition spatiale pour l’océan, Space4Ocean, verra le jour afin de renforcer les efforts de préservation grâce aux technologies spatiales. [8, 11, 12, 13, 22]

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