pension-system
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) suggère dans son dernier rapport de reculer l'âge légal de départ pour équilibrer les finances des retraites, face à un déficit projeté de 6,6 milliards d'euros en 2030. Cette proposition agite le débat.

Le Conseil d’orientation des retraites (COR), sous la présidence de l’économiste Gilbert Cette, a récemment finalisé une version de son rapport annuel qui devrait être publiée officiellement le 12 juin. Ce document intervient au cœur des négociations sur le système de pensions en France et suggère implicitement un recul de l’âge légal de départ comme levier pour l’équilibre financier des régimes de retraite. Cette proposition, qui a déjà suscité des critiques de la part de plusieurs syndicats, arrive à un moment clé des discussions entre partenaires sociaux.

D’après le COR, le système de retraites français, basé sur la répartition, devrait faire face à un déficit de 6,6 milliards d’euros en 2030, ce qui représente 0,2 % du produit intérieur brut (PIB). Ce déséquilibre financier pourrait s’accentuer et atteindre 1,4 % du PIB d’ici 2070. Pour contrer ce déficit croissant, le rapport du COR explore diverses pistes. Parmi les « leviers mobilisables » figurent la revalorisation des pensions à un rythme inférieur à l’inflation, l’augmentation des « contributions » vieillesse versées par les salariés, le relèvement des cotisations patronales, et le repoussement de l’âge d’ouverture des droits à la retraite.

Le rapport suggère que l’âge de départ à la retraite devrait atteindre 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045, et même 66,5 ans en 2070 pour assurer l’équilibre financier. Le COR souligne que cette mesure aurait un « choc d’offre sur le marché du travail » positif. Alors que la réforme de 2023 a déjà porté l’âge légal de 62 à 64 ans, les nouvelles projections du COR renforcent l’idée d’une nécessité d’ajustements continus face au vieillissement de la population. Les organisations syndicales, pour leur part, dénoncent ce télescopage avec les négociations en cours, considérant cette suggestion comme une remise en cause de leurs efforts pour trouver des solutions alternatives.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *