
Après avoir rencontré les organisations de conducteurs de véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC) et les représentants des plateformes (Uber, Bolt, Heetch), le gouvernement a présenté, mercredi 4 juin, aux syndicats de taxis ses pistes pour améliorer les « conditions d’exercice » du secteur et lutter contre la fraude. Ce cycle de réunions, impliquant divers ministères (transports, travail, économie), fait suite à la grève nationale des taxis du 19 mai.
Les taxis avaient initialement réclamé davantage de contrôles et de sanctions. Le gouvernement y répondra par la généralisation, dès le 1er juillet, de trois nouvelles amendes. Celles-ci viseront notamment le défaut d’inscription au registre des VTC et la prise en charge de clients sans réservation préalable, des mesures destinées à assainir la concurrence et à garantir le respect des réglementations en vigueur dans le transport de personnes.
Fabian Tosolini, délégué national livreurs-VTC du syndicat Union-Indépendants, a souligné un changement de ton lors de ces discussions. Selon lui, les ministres ont reconnu que le problème principal ne résidait pas dans la fraude individuelle des chauffeurs, dont la majorité est en règle. Il proviendrait plutôt d’une structuration des plateformes qui engendre un déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce déséquilibre pousserait les chauffeurs à accepter des courses moins rémunératrices, favorisant l’émergence de gestionnaires de flotte peu soucieux des conditions de travail. Cette prise de conscience ouvre la voie à des réformes plus structurelles pour assurer une meilleure équité dans le secteur.