Le 7 juin, Donald Trump a fait appel à la Garde Nationale, une décision perçue comme une surréaction calculée et préméditée face à des violences urbaines localisées à Los Angeles. Cette mesure, juridiquement contestable, a permis au président de contourner le gouverneur démocrate Gavin Newsom. Dès dimanche, 300 soldats ont été déployés pour protéger préventivement les bâtiments fédéraux, soulevant des questions sur les conséquences imprévisibles de cette initiative.
Des rassemblements, initialement pacifiques, ont dégénéré en quelques heurts, accentuant la tension. La Maison Blanche a ainsi pu imposer un récit clair : l’ordre fédéral face au chaos, dénonçant des élus démocrates perçus comme laxistes et des émeutiers extrémistes. « Ils crachent, on frappe », a déclaré Donald Trump, une formule lapidaire soulignant sa volonté de sévérité. Cette déclaration a également révélé l’ampleur de la menace grossie, amplifiée par les réseaux sociaux, malgré des images frappantes comme celles de taxis Waymo incendiés. Ce déploiement interroge sur la légitimité de l’intervention fédérale et ses motivations politiques, en plein contexte de tensions sociales et électorales. La rhétorique présidentielle met en lumière une stratégie visant à consolider son image de garant de l’ordre face à l’agitation.
